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LES DANGERS DE L’ÉTYMOLOGIE.

l’étymologiste cède à cette tentation. Il n’opère, précisément, qu’au moyen de ces comparaisons aventureuses. Sans doute, le linguiste devra parfois se laisser guider par de pures et simples présomptions ; mais celles-ci ne pèseront ni sur ses conclusions ni sur le mode de ses recherches. Ce qu’il prétend découvrir, ce qu’il étudie, ce sont les éléments simples des langues et les procédés d’agrégation de ces éléments ; c’est le système de fonctionnement des formes organiques ; ce sont les lois qui président au développement de ces formes et ensuite à leurs altérations.

La linguistique n’est donc qu’une science naturelle.

C’est, d’ailleurs, ce que nous allons constater à nouveau en entrant dans un autre ordre d’idées.