considérées dans leurs principes, dans leurs rapports, et en tant qu’un produit involontaire de l’esprit humain ». Cette définition a un grand mérite : celui de ne pas s’appliquer tout aussi bien au mot Philologie. A ce dernier mot M. Littré donne trois sens divers : « 1o Sorte de savoir général qui regarde les belles-lettres, les langues, la critique, etc… 2o Particulièrement : étude et connaissance d’une langue en tant qu’elle est l’instrument ou le moyen d’une littérature. 3o Philologie comparée ; étude appliquée à plusieurs langues, que l’on éclaire par la comparaison entre les unes et les autres. » De ces trois applications, les deux premières sont exactes, mais à propos de la dernière nous devons faire une réserve. L’auteur y définit d’une façon très-heureuse la Philologie comparée ; mais le moyen de concevoir que la Linguistique puisse en aucun cas recevoir ce nom de Philologie comparée ? C’est avec juste raison que M. Littré distingue la Philologie simplement dite d’avec la Linguistique, mais il cède sans motif suffisant à l’usage qui fait dévier de son sens le terme de Philologie, alors qu’on lui applique l’épithète de comparée.
Comment, pour être comparée, la philologie se transformerait-elle en linguistique ? Nous avons peine à le comprendre. La physiologie comparée, celle, par exemple, qui embrasse les relations des végétaux et des animaux, n’aurait-elle plus droit au nom de physiologie ? L’anatomie comparée des diverses races humaines, ou, si l’on veut, l’anatomie comparée de l’homme et des autres primates, devrait-elle perdre le nom d’anatomie ?
Il en est évidemment de la philologie comme de ces autres sciences, et l’on ne saurait à aucun titre, lorsqu’elle devient comparée, ou, pour mieux dire, comparative, lui enlever son propre et véritable nom.
Rollin définissait les philologues « ceux qui ont travaillé