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comble de ses vœux quand il devint directeur du Théâtre-Français. Sa première visite ne fut pas au portrait de Molière. Au lieu d’entrer à la Comédie, il alla à Saint-Roch. Il y trouva, d’ailleurs, un de ses dieux, le poète de Polyeucte.

Comment devint-il directeur du Théâtre-Français, lui qui n’a jamais rien demandé, lui qui n’a jamais mis le pied dans le monde ?

Voici comment :

De 1832 à 1859, il écrivit le feuilleton de théâtre dans cinq ou six journaux. Ses feuilletons avaient frappé tous les amis du théâtre, tant ils étaient écrits par une plume savante ; mais le feuilletoniste ne sauvait pas les journaux, puisque ces journaux mouraient l’un après l’autre : la Revue du Théâtre, la Charte de 1830, le Messager des Chambres, la France littéraire, le Moniteur du soir, la Chronique, le Conservateur, le Monde musical, l’Assemblée nationale, la Vérité.

Qu’importe, la renommée de critique impec-