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IV

Le docteur Véron, qu’on avait surnommé Fontanarose, parce qu’il avait monté trop souvent sur le théâtre de la vie, fut agréable à ses amis, mais il fallait toujours qu’il y eût quelque chose de romanesque ou de spirituel dans l’aventure. Ne se souvient-on pas encore de cette petite histoire :

Le marquis de La Valette qui, après une jeunesse désordonnée, s’était rattrapé aux branches de la diplomatie, avec le rêve d’être un jour ambassadeur à Londres, ce qui lui arriva, rencontra, au foyer de l’Opéra, le docteur Véron.

— Comment, mon cher ami, après toutes vos plaidoiries si éloquentes, vous qui défendez le ministère de Thiers dans le Constitutionnel avec tant d’à-propos, vous n’êtes en-