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tographes de ces deux plumes emportées par toutes les folies de l’amour. Je voulais indiquer dans ce roman par lettres comment on se montait la tête et le cœur dans ce temps-là. Je ne crois pas qu’aujourd’hui on donne mieux la réplique à son partenaire dans le jeu de l’amour qui sera toujours le jeu du hasard.

Il y eut bien encore des rapapillotages, mais on avait sauté par-dessus les haies du palais enchanté. On n’eût pas retrouvé les divines ivresses de la première saison. Ce fut donc un sage, ce Fantasio, quand il s’arracha le premier à cette adorable folie qui menaçait de passer du printemps à l’hiver. Ces violentes amours ne durent qu’une heure. Quand on a cueilli l’heure, il faut héroïquement fermer le livre vécu.

Le croirait-on, tout ce style flambant, toutes ces échappées vers l’infini, toutes ces aspirations vers l’âme du beau, tout cet amour enfin qui ne touchait pas la terre et qu’on