voulait quelques élans de passion de Fantasio dans ses heures d’affolement, on lirait quelques-unes des cent lettres que Florentine avait conservées de son terrible ami : on va voir que l’amant et la maîtresse pouvaient se comprendre, puisqu’ils écrivaient tous les deux dans le même style. Voyez plutôt ces pages de Fantasio :
« Ô Cléopâtre ! L’autre buvait des perles ; toi, tu bois des larmes. Ta coupe enchantée est taillée dans le marbre d’une tombe antique.
» J’ai dans mon cœur une vigne que le soleil a dorée en la frappant à l’heure de la rosée. Chaque fois que tu me blesses au cœur, les grappes s’ouvrent et versent des larmes dans ta coupe de marbre sépulcral.
» Et tu bois avec volupté et tu t’enivres avec fureur de ce vin qui est ma vie, ma joie, ma douleur, ma poésie, mon âme.
» Pourquoi as-tu de beaux yeux d’outre-