dans un petit livre à fermoir d’or, où elle avait pareillement peint à la plume Alfred de Musset, Émile Augier, Niewerkerke, qui avait sculpté son buste, Feuillet, un autre de ses amoureux, qui ne passait jamais devant le Théâtre-Français sans un violent battement de cœur :
« Quand je connus Fantasio il était déjà le féministe qui devait jeter le trouble dans toutes les imaginations, le tentateur dont la visionnaire beauté menaçait de tenir en échec les consciences les mieux affermies dans le devoir ; l’ironique dédaigneux dont le nom rendait les jeunes femmes toutes pensives ; le hautain et le mélancolique dont elles chantaient les vers, toutes seules, à leur piano, dont elles écoutaient l’histoire romanesque, dont elles aimaient à écrire le nom parmi les vélins parfumés, l’envoûteur enfin dont chaque mari se sentait menacé, même celui qui se croyait le mieux assis dans sa sécurité conjugale.