Page:Houssaye - Souvenirs de jeunesse, 1830-1850.djvu/135

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

encore aujourd’hui, non pas pour les chercheurs de petites bêtes, mais pour les esprits supérieurs, le premier historien de la Révolution.

En lisant ce beau livre, beaucoup se sont dit : « C’est éclatant, mais c’est du strass. » Oui, c’est éclatant, et c’est du diamant.


V

Madame de Lamartine avait un salon. — Un thé froid. — Il fallait s’y nourrir de ses aquarelles et des stances du poète. Aussi c’était chez lui que Lamartine jetait ce cri légendaire : La France s’ennuie !

On disait de Saint-Just qu’il portait sa tête comme un Saint-Sacrement ; Lamartine portait la sienne comme un tabernacle. Eh bien ! oui, le tabernacle des grandes pensées et des beaux sentiments. Ce qui ne l’empêchait pas