réussir. Dès que la robe fut agrafée, Rosine, qui ne s’était pas perdue de vue dans le miroir, se trouva plus belle que jamais. C’était une robe de moire, un chef-d’œuvre de Palmyre. Rosine se ploya comme un roseau, monta sur une chaise, inclina le cou, croisa les bras sur sa gorge dans l’attitude d’une vierge ; en un mot, elle prit, en moins de quelques secondes, une bonne leçon de grâce et de coquetterie.
— Ah ! dit-elle presque avec regret, si ce monsieur de la rue de la Harpe me voyait comme je suis là !
Elle s’aperçut, tout en se trouvant charmante, que son petit bonnet n’allait plus à sa figure, ce pauvre et cher bonnet qu’elle avait brodé dans ses tristes veillées du dernier automne ! — Elle le jeta de côté, et saisit un peigne d’écaille dont la vue lui fit battre le cœur. — Elle se peigna avec