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LE MANOIR

— Voulez-vous la voir ? lui demanda DuPlessis.

— Oh ! oui, répondit-il en sanglotant.

DuPlessis leva le drap.

— Et ce voile noir aussi, dit le malheureux époux, qui ne s’apercevait pas que cette couleur livide était celle de la figure de la pauvre noyée. Ah ! fit-il peu après en voyant qu’il s’était trompé… Et il embrassa ce front glacé en le couvrant de ses larmes abondantes. DuPlessis n’était guère moins ému.

Le jour suivant, un long convoi funèbre conduisait la dépouille mortelle de Joséphine Pezard de la Touche au cimetière de la Rivière-du-Loup.

En voyant le chagrin de l’intendant, les gens se disaient entre eux :

— Il semble l’avoir aimée plus tendrement que son mari ; elle était sans doute sa proche parente.

Le bon M. Mercier, curé, était le seul dans la paroisse qui connût le mari véritable de la pauvre infortunée.