Page:Houde - De cinq à sept, comédie en un acte, Revue Moderne déc 1924.djvu/27

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ANDRÉ :

Je te dis toute la vérité. Je viens de l’apprendre au Cercle… ah ! veinard, tout te réussit : l’amour, les affaires… plains-toi donc maintenant.

FRED :

(qui a lu nerveusement, à Jacqueline, l’émotion dans la voix). Merci de m’avoir aimé quand même, vous m’avez sauvé la vie.

JACQUELINE :

(regardant le revolver sur la table). L’affreux revolver c’était donc ?…

FRED :

Oui… je vous expliquerai plus tard la bêtise que j’allais commettre (à André visiblement ému). À toi aussi, mon vieux, mon bon ami, merci. (il lui prend la main qu’il serre fortement).

JACQUELINE :

Tout cela est bien joli, mais qu’est-ce que je fais de mon réveillon. Ah ! tiens, où ai-je la tête ? Je compte sur vous, n’est-ce pas ?

FRED :

À une condition.

JACQUELINE :

(coquette). Laquelle, Monsieur ?

FRED :

Que vous me permettrez de demander votre main à vos parents…

JACQUELINE :

(joyeuse). Mais je vous l’accorde d’avance.

FRED :

(l’embrassant). Ma chère fiancée !

ANDRÉ :

(se retournant). Enfin ! ce n’est vraiment pas trop tôt !

JACQUELINE :

(pendant que Fred lui aide à mettre son manteau). À ce soir ! vous serez des nôtres, mon oncle ?