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Scène VIII

ANDRÉ :

(entre en coup de vent), (joyeux). Tu as appris la bonne nouvelle ?

FRED :

(ne pensant qu’à l’amour de Jacqueline). Oui ! elle m’aime.

JACQUELINE :

(sautant au cou de son oncle). Ah ! mon oncle, venez ici que je vous embrasse.

ANDRÉ :

Ma chéri, c’est vrai ?

JACQUELINE :

(fait un signe affirmatif).

ANDRÉ :

(ému et content). Fred, je veux être le premier à te féliciter. J’ai toujours pensé que le célibat n’était pas fait pour toi ; mais, au fait, tu n’as pas l’air d’être au courant ?

FRED :

De quoi ?

ANDRÉ :

De ton contrat. Tu n’as pas reçu un télégramme ?

FRED :

Oui, mais je ne l’ai pas lu.

ANDRÉ :

Tu ne l’as pas lu… il ne l’a pas lu. Mais pauvre vieux, ton affaire est réussie, le Ministre accepte tes soumissions, le contrat est signé…

FRED :

(se précipitant sur la table où il a laissé le télégramme). Qu’est-ce que tu dis ? Toi, ne blagues pas, je t’assure que le temps est mal choisi.