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Scène VII

FRED :

Jacqueline, je suis très ému.

JACQUELINE :

C’est très important ce télégramme ?

FRED :

Oui, de cette dépêche dépend mon avenir. Pourtant… je ne l’ouvrirai que tout à l’heure… il sera toujours temps et j’ai besoin de tout mon calme…

JACQUELINE :

Affaire d’argent sans doute ; vous avez des ennuis ?

FRED :

(évasif). On a toujours des ennuis…

JACQUELINE :

(franche). Je le savais et c’est un peu pour cela que je suis venue. Au Thé, quelques allusions perfides m’ont fait pressentir que vous pouviez être malheureux, inquiété, gêné même…

FRED :

Jacqueline !

JACQUELINE :

Vous n’êtes pas le seul, hélas ! par ces temps troublés. Voyons, l’argent est rien ; l’amour est tout.

FRED :

Et vous saviez ?

JACQUELINE :

Pourquoi ne me disiez-vous pas toute votre pensée ; pourquoi me cachiez-vous votre secret à moi, votre meilleure amie ?