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JACQUELINE :

Dieu ! que vous m’avez fait peur ! C’est une imprudence, vous ne devriez pas…

FRED :

Un malheureux oubli… une négligence de ma part.

JACQUELINE :

(continuant l’examen de l’appartement d’un air coquet et dégagé). Ces jolis bibelots, ces miniatures !

FRED :

De France. (amoureux) Jacqueline !

JACQUELINE :

Vous aimez… la France ?

FRED :

Avec admiration ! J’y voudrais vivre ; c’est le pays de la pensée et des régénérations…

JACQUELINE :

(près de la bibliothèque, furetant). Oh ! quel joli choix ! Anatole France, Prévost, Flaubert, Musset et puis du théâtre, s’il vous plaît, et du meilleur : Bernstein, Bataille, Wolfe, Hervieux, Rostand… vous ne devez pas vous ennuyer… Je comprends que la solitude en tête à tête avec ces messieurs…

FRED :

Ce sont mes meilleurs amis, ceux qui ne trompent pas…

JACQUELINE :

Vous croyez que dans le théâtre, il y a de la vérité parfois ?