J’en rapporte aux humains de nouvelles sentences.
Oüi, messieurs, c’est pour vous que le tout est dicté.
Nous pouvons tous tant que nous sommes,
Trouver ici de quoi corriger nos défauts ;
Et disciples des animaux
En apprendre à devenir hommes.
Pelican le solitaire,
Au pied d’un arbre sec avoit posé son nid.
Il avoit là maint petit,
Dont il faisoit son soin et sa plus douce affaire.
Un jour n’apportant point de pâture pour eux,
Le pauvre nid cria famine.
Que fait le pere oyseau ? De son bec généreux,
Lui-même il s’ouvre la poitrine ;
Et repaît de son sang le nid nécessiteux.
Que fais-tu là, lui dit, Arachné sa voisine ?
Je sauve mes enfans aux dépens de mes jours.
Ils seroient morts sans ce secours.
Eh ! Pauvre fou, repliqua l’araignée,
À ce prix-là pourquoi les secourir ?
Ne vaudroit-il pas mieux vivre encor sans lignée,
Que de laisser des enfans et mourir ?
On ne me prendra pas à pareille folie.
Tu me vois un peuple d’enfans ;
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