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Me voilà tout fleuri ; d’une belle espérance
Voilà déja mon maître régalé.
Je lui tiendrai parole, il peut compter d’avance
Qu’au nombre de mes fleurs mon fruit est égalé.
À peine l’arbre a-t-il parlé,
Qu’un vent de bize souffle, et détruit tout l’ouvrage.
Du pécher la fleur déménage,
Et tout espoir de fruit avec elle envolé
Lui laisse à peine attendre un stérile feüillage.
Eh bien, dit le meurier, avois-je donc grand tort
De ne me pas presser si fort ?
Zéphire a beau souffler, je crains encor la bise.
Sçache qu’il faut à tems commencer l’entreprise,
Quand on veut en venir à bout.
L’impatience gâte tout.