Ne désespérez pas une triste sujette.
Laissez-moi voir mon fils, que ce faible secours...
Je n'y puis consentir, il y va de ses jours.
C'est trop perdre mes pleurs. Pour ce que je souhaite,
C'est à tes pieds, Seigneur, qu'il faut que je me jette. [765]
Implorons des secours plus dignes de ma foi.
Je t'offense à chercher un autre appui que toi.
Scène IV
Hélas ! Ne te plains pas qu'à tes voeux je m'oppose,
Triste mère je sens les maux que je te cause.
Si je te découvrais, pour calmer ta douleur, [770]
Le nouveau jour qui luit dans le fonds de mon coeur,
Si je te laissais voir mon âme toute entière,
Et combien je te sers par delà ta prière.
Mais les jours de ton fils me sont trop importants.
Je n'ai rien du risquer. Ménageons les instants. [775]