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Le feu, le fer, l’eau, ny la foudre,
Ne pouuoyent, ce mien feu, resoudre,
Ny moins mon courage appaiser,
Ie vouIois, sentant sa pointure,
(Errant tousiours à l’auenture)
Plus fort mon couroux attiser.

L’autheur de ceste mienne rage,
C’estoit Promethé, qu’vn orage,
Dans mon flanc me vint enfermer.
D’vn Lyon au cœur il me plante
La fureur, qui tant me tourmante,
Et que me fait d’ire escumer.

Le courroux, la fiere arrogance,
Thyeste mist en decadence.
Les murs des plus grandes citez
D’vn bruit esclatant trebucherent
Quand mille dards, se descocherent
Au blanc de leurs fellicitez.

Pardonne ma folle ieunesse
Qui mutina mon hardiesse,
Car ie ne veux chanter que ris,