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Pour trouuer l’expiation
Du malheur qui tãt no’ foit pleindre.

Nous te prions ô ſaint Augure !
Apolon, nous tendre la main,
Pour briſer le dard inhumain
Sa fureur, ſa fiere pointure.

Ou bien toy riante Éricyne,
Ceinte d Amour, d atraits de ieux,
Ou toy Mars, qui voys tes nepueux,
Autheur de la race Quirine.

Qu’vn trait de vos yeux ſe deſbande
Sur nous, las ! comme vn clair rayon,
Puis qu’il faut prendre vn morion,
Pour chaſſer des Mores la bande.

Si la guerre longtemps ſeiourne,
Animés d’vn cry noſtre voix,
Noſtre dos chargé d’vn harnois,
Faites puis, que la paix retourne.

Toy, Auguſte que mon vers nomme
En terre, deſcendu des Cieux,
Qui veux que chacun en ces lieux
De Ceſar, vengeur te renomme.

Laiſſe du Ciel la voute encore.
Et comme elle fera ſes tours,
Faits alors renaiſtre tes iours,
Viuant ça bas, où l’on t’adore.