Page:Horace - Odes, traduction Mondot, 1579.djvu/117

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Celuy qui porta dans ses os,
Des trois âges le noir cahos,
Ne pleura tant l’ardeur gentile,
D’Antiloc Le cœur éploré
Des Phrigiens n’a déploré
Si long temps la mort de Troïle.

Taris donc ce triste ruisseau,
Qui en vain, espanchant son eau,
Sur ta poitrine le dégoute :
Chantons le triumphant assaut
De Cesar Auguste si haut
Que le Ciel mesme nous écoute.

Chantons les gemissans accordz
Qui resonnent, hurtant ses bordz
Nyphate, ou bien la triste plainte,
Que l’onde de Mede nous dit,
Ou disons d’vn peuple maudit,
Les hazars cruels, sa contrainte.