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Lui, l’ami des dieux, — car ses bateaux suivis
Recroisent toujours les ondes atlantiques,
      Sans malheur ! Moi, d’olives je vis,
   De chicorée et de mauves toniques.

Latoïde, entends mes vœux : d’un mince avoir
Laisse-moi jouir, valide et l’esprit ferme ;
      Puis, concède à ma vie un beau soir,
   Mon luth sonnant jusques au dernier terme.



XXXII

À SA LYRE



Lyre, on nous réclame. A l’ombre, âme oisive,
Si tu m’inspiras quelque chant qui vive
Cette année et plus, allons, tendre et vive,
          Dis un hymne latin,

Ô toi qu’étrenna la main lesbienne
De ce fier guerrier qui, soit dans l’arène,
Soit en rattachant au port sa carène
          Lasse du flot mutin,