Page:Horace - Odes, Épodes et Chants séculaires, Séguier, 1883.djvu/32

Cette page n’a pas encore été corrigée


À toi mêmement l’angle obscur du bocage
D’où maint rire annonce une espiègle beauté,
      Qui vous livre en voluptueux gage,
   Son bracelet, son anneau convoité.


X

À MERCURE


Mercurius, fils éloquent d’Atlas,
Toi dont l’adresse a de l’homme sylvestre
Poli les mœurs, grâce au verbe, aux ébats
De la noble palestre,

Reçois mes chants, nonce du roi des dieux
Et de l’Olympe, ô père du luth courbe
Apte à cacher par un larcin joyeux
Ce qui plaît à ta fourbe.

Dans ton enfance, Apollon une fois
Te réclamait, plein de menace et d’ire,
Ses bœufs volés… tu lui prends son carquois :
Lors, Apollon de rire.