deux livres, une huile dont tu ne pourrais supporter l’odeur, mais non pas avare de vinaigre vieux. De quel régime usera donc le sage ? qui imitera-t-il des deux ? ici menace le loup, là le chien, comme on dit. Il sera propre, afin de ne point offenser les sens, et il ne fera point pitié de manière ou d’autre. À l’exemple du vieil Albutius, en distribuant l’ouvrage à ses esclaves, il ne sera point cruel ; ou, comme le simple Nævius, il n’offrira pas de l’eau grasse à ses convives, car c’est là un grand tort.
Maintenant, apprends les biens qu’apporte avec
soi un régime sobre. Tout d’abord, tu te portes
bien ; car une nourriture variée nuit à l’homme,
crois-moi ; et tu en seras convaincu en te souvenant du jour où tu t’es bien trouvé d’un régime
simple. Les rôtis mêlés aux bouillis, comme les
coquillages aux grives, tournent les douceurs en
bile, et la pituite épaisse porte le trouble dans
l’estomac. Vois comme chacun se lève pâle d’un
repas où il avait à choisir. Un corps chargé