Page:Horace - Œuvres, trad. Leconte de Lisle, II.djvu/64

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
56
satires.

Julius, la tendre Pédiatia et le voleur Voranus me couvrent de leurs excréments ! Que raconterai-je encore ? comment les Ombres répondaient à Sagana d’une voix aiguë et lamentable ? Comment les sorcières enfouirent furtivement dans la terre une barbe de loup avec les dents d’une couleuvre tachetée ? Comment une large flamme sortit de la figure de cire en la consumant ? Comment, cessant d’être un témoin impassible, je me vengeai, plein d’horreur pour les paroles et les actions de ces Furies ? Ma fesse de figuier, en se fendant, éclata comme une vessie qui crève ; et les sorcières de courir vers la Ville, laissant tomber çà et là les dents de Canidia, la haute perruque de Sagana, et leurs herbes, et leurs bracelets magiques ; et tu eusses poussé un grand éclat de rire de les voir.