plat de poireaux, de pois chiches et de petits gâteaux. Trois esclaves servent le souper. J’ai deux
coupes et un cyathus sur une pierre blanche, et,
auprès, un hérisson commun, une burette avec sa
patère, le tout en argile Campanienne. Ensuite je
vais me coucher, fort peu en peine d’être obligé de
me lever matin et d’aller trouver Marsya qui ne
peut pas supporter la vue du plus jeune des
Novius. Je reste couché jusqu’à la quatrième
heure ; puis, je vais me promener, ou je lis, ou
j’écris, ou je songe en silence, ou je me fais frotter
d’huile, mais non pas d’huile volée aux lampes,
comme l’immonde Natta. Quand l’ardeur plus vive
du soleil m’avertit de me remettre de ma fatigue
au bain, je fuis le Champ-de-Mars et le jeu de
balle. Je mange peu, autant qu’il le faut pour ne
pas rester tout le jour l’estomac vide, et je me
repose à la maison. Cette vie est celle des hommes
exempts de l’ambition lourde et pleine de misères ;
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satires.