il se précipite à travers les dangers, comme la poussière emportée par un tourbillon, de peur de perdre quelque chose de sa richesse ou de ne pas l’accroître. Tous ceux-là craignent les vers et haïssent les poètes : « Il a du foin à la corne ! fuyez, fuyez ! Tant qu’il pourra faire rire, il n’épargnera pas même un ami, et ce qu’il aura barbouillé sur son papier, il le fera savoir à tous ceux qui reviennent du four ou de la fontaine, aux enfants et aux vieilles femmes ! »
Allons ! qu’on écoute quelques mots de réponse.
D’abord, je me retranche du nombre de ceux à qui
j’accorderais d’être poëtes ; car, en effet, tu ne diras
pas qu’il suffise de construire un vers, et tu ne
penses pas qu’on soit poëte pour écrire, comme
moi, en style familier ; mais tu honoreras de ce
nom celui qui possède le génie, un esprit divin et
une bouche faite pour chanter les grandes choses.
C’est pourquoi quelques-uns ont demandé si la
comédie était ou non un poëme, parce que l’inspi-