ses belles tuniques, pensait-il, il aura de nouveaux projets, de nouvelles espérances ; il dormira le jour ; il sacrifiera son devoir à la débauche ; il nourrira d’intérêts l’argent d’autrui ; il deviendra enfin gladiateur ou mènera pour un salaire le cheval d’un jardinier.
Ne cherche jamais à scruter les secrets d’un
ami ; garde-le s’il t’est confié, même excité par le
vin et la colère ; ne vante point tes goûts en blâmant
les siens ; et, quand il voudra chasser, ne te
mets pas à tes poëmes. Ainsi se rompit l’amitié
des frères jumeaux Amphion et Zéthus, et la lyre
de l’un se tut, importune à la rudesse de l’autre.
Amphion céda, croit-on, aux goûts fraternels. Toi,
cède aux douces instances d’un puissant ami, et,
toutes les fois qu’il conduira dans les plaines ses
bêtes de somme chargées des filets Ætoliens, et
ses chiens, lève-toi et dépose le souci d’une Muse
insociable, afin de souper de mets achetés par des