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épitres.

milieu du jour, aime maintenant un court repas et le sommeil sur l’herbe près d’un cours d’eau. Je n’ai point honte de m’être amusé, mais j’aurais honte de recommencer. Là-bas, nul ne jette sur mon bien-être un œil oblique et ne m’empoisonne en secret de sa morsure et de sa haine ; mes voisins rient de me voir remuer ma glèbe et mes pierres. Tu aimerais mieux manger la ration de chaque jour avec les esclaves de la ville, et tu fais des vœux ardents pour être de leur nombre. Mon porteur, avisé, t’envie le soin du bois, du troupeau et du jardin. Le bœuf paresseux désire la housse, le cheval veut labourer. Mon avis est que chacun fasse son métier de bonne volonté.


Épitre XV. — À C. NUMONIUS VALA.


Quel hiver à Vélia ? Quel ciel, Vala, à Salernum ? Quels hommes y vivent ? Comment sont