trouve Vultéius vendant au petit peuple des ferrailles de rebut, et il le salue le premier. L’autre
s’excuse auprès de Philippus, sur son travail et
les empêchements de son métier, s’il n’est pas allé
chez lui le matin et s’il ne l’a pas vu le premier.
— « Je te pardonne si tu veux souper avec moi
aujourd’hui. » — « Comme il te conviendra. » —
« Donc, tu viendras après la neuvième heure.
Continue maintenant et fais bien tes affaires. »
Étant venu souper, il dit ce qui est à dire et à
taire, et on l’envoie dormir. Philippus, voyant que
le poisson mordait à l’hameçon caché, client le
matin et convive exact le soir, l’engage à venir
aux Fêtes Latines à sa campagne suburbaine. Une
fois en chariot, il ne cesse de vanter le sol et le
ciel de Sabinum. Philippus le voit et rit ; et,
comme il ne cherchait qu’à se reposer et à rire de
tout, il lui donne sept mille sesterces, promet
de lui en prêter sept mille autres et le persuade
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