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livre i, épitre iii.

cœur pur doit s’abreuver de bonnes paroles, et que tu dois te confier aux sages. L’argile neuve qui a été une fois pénétrée d’un parfum le gardera longtemps. Si tu t’arrêtes, ou si tu marches avec trop d’ardeur, je ne t’attendrai, ni ne te rejoindrai.


Épitre III. — À JULIUS FLORUS.


Julius Florus, je voudrais savoir dans quelle contrée du monde combat Claudius, le beau-fils d’Augustus. Est-ce la Thraca, l’Hébrus enchaîné par la glace, ou le détroit qui court entre les deux tours voisines, ou les grasses plaines et les collines de l’Asia qui vous retiennent ? Quelle œuvre prépare la savante cohorte ? je m’inquiète aussi de cela. Qui se charge d’écrire les actions d’Augustus ? Qui racontera à la postérité les guerres et les traités de paix ? Et Titius, qui sera nommé