Page:Horace - Œuvres, trad. Leconte de Lisle, I.djvu/218

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
210
épodes.

vents ces vaines plaintes qui ne calment en rien mon mal, je n’aurais plus honte de cesser le combat contre des rivaux indignes ! » Ayant ainsi parlé, austère, et m’en applaudissant, et comme tu me conseillais de retourner dans ma demeure, j’étais ramené par mes pieds incertains vers cette porte non amie, hélas ! et ce seuil si dur où j’avais rompu mes reins et mes flancs. Maintenant, je suis possédé par l’amour de Lyciscus qui se vante de l’emporter en mollesse sur les femmes ; et ni les libres conseils de mes amis, ni les amers dédains ne peuvent m’en détacher ; rien, si ce n’est un autre amour pour une blanche jeune fille ou pour un adolescent arrondi qui renoue sa longue chevelure.