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odes.

peux, mêle une courte folie à ta sagesse. Il est doux de s’oublier par moment.


Ode XIII. — À LYCÉ.


Les Dieux, Lycé, ont entendu mes vœux ; les Dieux m’ont entendu, Lycé. Te voilà vieille, et, cependant, tu veux paraître belle ; tu joues et tu bois impudemment.

Et, d’un chant tremblant, après avoir bu, tu sollicites le Désir rebelle. Il repose sur les belles joues de la jeune Chia habile à toucher de la lyre.

Dédaigneux, il vole loin des chênes desséchés, et il te fuit, parce que tes dents livides, tes rides et les neiges de ta tête te déshonorent.

Ni la pourpre de Cos, ni les pierres étincelantes