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livre quatrième.


Si le Mæonien Homérus tient la première place, les Muses Pindariques et Céænnes, les Muses menaçantes d’Alcæus et terribles de Stésichorus ne sont point oubliées.

Le temps n’a point détruit les vers où se joua autrefois Anacréon ; l’amour de la vierge Æolienne respire encore, et ses ardeurs confiées à la lyre vivent toujours.

La Lacænienne Héléné n’a pas seule brûlé pour les cheveux parfumés d’un adultère, admirant ses vêtements à trame d’or, son luxe royal et ses compagnons.

Le premier, Teucer n’a pas lancé des traits d’un arc Cydonien ; la seule Ilios n’a pas été saccagé ; le grand Idoméneus et Sthénélus n’ont point combattu seuls

Des combats dignes d’être dits par les Muses ; le fier Hector et l’ardent Déiphobus n’ont pas