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livre quatrième.


Par toi, le bœuf erre sans crainte dans les campagnes ; Cérès nourrit les campagnes, et la bienveillante Abondance aussi ; les marins volent sur la mer apaisée ; la bonne foi craint d’être soupçonnée ;

Les chastes foyers ne sont plus souillés par les adultères ; les mœurs et la loi ont effacé les taches criminelles ; les accouchées sont glorifiées par des enfants qui ressemblent à leur père ; et la peine suit toujours la faute.

Qui redouterait le Parthe, le Scythe glacé, ou la race qu’enfante la sauvage Germania, Cæsar étant vivant ? Qui s’inquiéterait d’une guerre contre l’Ibéria féroce ?

Chacun achève sa journée sur ses collines et marie la vigne aux arbres solitaires ; puis, chacun revient, joyeux, à son vin, et t’invite comme un Dieu à son repas ;

On t’offre de nombreuses prières et les libations des coupes ; on mêle ta divinité aux Dieux