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odes


Ode V. — À AUGUSTUS.


Dû à la bonté des Dieux, excellent gardien de la race de Romulus, tu es absent depuis trop longtemps. Tu avais promis ton retour prochain au conseil sacré des Pères ; reviens.

Rends, noble chef, la lumière à ta patrie. En effet, comme le printemps, dès que ton visage brille aux yeux du peuple, le jour est plus doux et de meilleurs soleils luisent.

Comme la mère, dont le souffle envieux du Notus retient le jeune fils, toute une longue année, au delà des flots Carpathiens, loin de sa demeure,

L’appelle de ses vœux, de ses présages et de ses prières, et ne détourne pas les yeux du rivage ; ainsi, en proie aux fidèles regrets, la patrie cherche Cæsar.