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livre quatrième.

terre, bien que les temps semblent revenir à l’or antique.

Tu chanteras ces jours heureux, la joie universelle de la Ville au retour très-désiré du grand Augustus, et le forum sans procès.

Alors, ma voix, si elle est digne d’être entendue, se joindra à la tienne : « Ô beau soleil ! ô glorieux jour ! » chanterai-je, joyeux du retour de Cæsar.

Tu cries, pendant qu’il marche : Io ! triomphe ! et chacun de nous crie : Io ! triomphe ! et tous les citoyens offrent l’encens aux Dieux propices.

Tu leur dois dix taureaux et autant de génisses, et moi, je leur réserve un jeune veau qui vient de quitter sa mère, et qui, destiné à mes dons votifs, paît dans les herbages épais.

Ses cornes ressemblent aux feux recourbés de