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livre quatrième.

des ailes de cire, comme le Dædaléen, et donnera son nom à une mer transparente.

De même qu’un fleuve, tombé des montagnes, que les pluies ont enflé par-dessus ses rives accoutumées, de même l’immense Pindarus précipite sa voix profonde.

Il a droit au laurier d’Apollo, soit qu’il roule des paroles nouvelles en audacieux dithyrambes et qu’il s’emporte en libres mètres ;

Soit qu’il chante les Dieux, et les rois, sang des Dieux, par qui les Centaures tombèrent d’une juste mort, et les flammes de la Chimère terrible ;

Soit qu’il dise ceux que la palme d’Élis renvoie dans leur demeure, tels que des Dieux, ou l’athlète, ou le cheval, et qu’il leur donne un prix plus glorieux que cent statues ;

Soit qu’il pleure le jeune homme ravi à l’épouse