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livre quatrième.

à son dixième lustre. Va où t’appellent les tendres prières des jeunes hommes. C’est plutôt dans la demeure de Paulus, ou dans celle de Maximus, qu’il faut te rendre voluptueusement sur l’aile des cygnes pourprés, si tu cherches un cœur facile à brûler. Car il est noble, beau, éloquent en faveur des accusés inquiets ; il possède cent talents, et il portera loin tes enseignes de guerre. Si, plus aimé, il se rit des riches présents d’un rival, il te dressera, en marbre, sous des poutres de citronnier, près des lacs Albains. Là tu respireras des parfums abondants ; et les lyres et les flûtes de Bérécyntia et le chalumeau te charmeront de leurs sons mêlés. Là, deux fois le jour, les adolescents et les jeunes vierges loueront ta divinité, et, d’un pied blanc, selon le rite Salien,