Page:Horace - Œuvres, trad. Leconte de Lisle, I.djvu/160

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
151

obstinée à poursuivre ses jeux insolents, porte çà et là ses honneurs incertains. Tantôt elle m’est propice, tantôt à un autre.

Je la remercie de rester ; si elle meut ses ailes rapides, je lui rends ce qu’elle m’a donné, je m’enveloppe dans ma vertu et je recherche une pauvreté sans dot.

Ce n’est point ma coutume, si le mât mugit sous les tempêtes Africaines, de recourir à de lamentables prières et de faire un pacte, avec des vœux pour que les marchandises Cypriennes et Tyriennes

N’augmentent pas les richesses de la mer avare. Moi, un bon vent et le gémeau Pollux me pousseront, sain et sauf, sur ma birème, à travers le tumulte des flots Ægæens.