Page:Horace - Œuvres, trad. Leconte de Lisle, I.djvu/158

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
150
odes.


Parfois le changement plaît aux riches ; et les simples repas, sous l’humble lare des pauvres, sans tapis et sans pourpre, rassérènent leur front soucieux.

Déjà, le père brillant d’Androméda montre ses feux qu’il cachait ; déjà, Procyon et l’étoile du Lion furieux s’embrasent, et le soleil ramène les jours arides.

Déjà, le berger, avec le troupeau languissant, cherche, fatigué, l’ombre et les cours d’eau et les halliers du farouche Silvanus ; et la rive ne sent plus les vents vagabonds.

Toi, tu t’inquiètes de la Cité, et tu redoutes, dans ta sollicitude pour la Ville, ce que peuvent tenter les Sères, Bactra où régna Cyrus, et le Tanaïs en proie à la discorde.

Les sages Dieux ont enveloppé d’une nuit épaisse les événements futurs, et ils rient si un mortel