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livre troisième.

nous serons garantis d’un froid Pélignien, tu ne le dis pas. — Enfant, verse promptement pour la lune nouvelle, pour la nuit à sa moitié, pour l’augure Muréna ! Que les vins soient mêlés dans trois ou neuf coupes. Le poëte enivré, qui aime les Muses en nombre impair, demandera trois fois trois coupes. Les Grâces, nues et les mains unies, et qui craignent les querelles, défendent d’en boire trois de plus. Il me plaît d’être ivre. Pourquoi le souffle de la flûte de Bérécynthia cesse-t-il ? Pourquoi le chalumeau reste-t-il suspendu, muet, avec la lyre ? Je hais les mains paresseuses. Répandez des roses ! Que l’envieux Lycus entende le bruit de notre ivresse, et notre voisine aussi, mal unie au vieux Lycus ! Rhodé est nubile et te recherche, Téléphus, beau de ton épaisse chevelure et sem-