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livre troisième.

Gygès, enriolli par son gain de Bithynia, et toujours fidèle ?

Poussé par le Notus vers Oricum, après le coucher de l’orageuse cinstellation de la Chèvre, il passe, sans dormir, les nuits à verser des larmes.

Cependant, le rusé messager de son hôtesse troublée lui dit de mille façons que la malheureuse Chloé soupire et brûle pour lui des mêmes feux que toi.

Il lui rappelle qu’une femme perfide poussa Prœtus, crédule à de faux crimes, à méditer le meurtre du chaste Bellérophon ;

Il lui raconte que Péleus fut presque voué au Tartare, pour s’être abstenu en fuyant de la Magnessienne Hippolyté, et, plein de ruse, il lui raconte d’autres histoires qui enseignent à mal faire ;

Mais en vain, car Gygès l’écoute, plus sourd