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livre troisième.

les mariages, la race, les familles, et de cette source les calamités ont coulé pour la patrie et pour le peuple.

La vierge nubile se réjouit d’apprendre les danses Ioniques et d’y ployer ses membres, et, dès l’enfance, elle méditait d’incestueuses amours.

Bientôt, aux repas de son mari, elle cherche des amants plus jeunes ; et elle ne choisit pas celui à qui elle donnera furtivement, et les lumières éteintes, des joies interdites ;

Mais, obéissante, elle se lève devant tous, et non à l’insu de son mari, soit qu’un marchand l’appelle, ou le maître d’une nef Hispanienne qui achète à grand prix son déshonneur.

Elle n’était pas née de tels parents, la jeunesse qui souilla la mer du sang Punique, qui défit Pyrrhus, et le grand Antiochus, et le terrible Hannibal ;