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livre troisième.

inerte, et la mer tempétueuse, et les villes, et les tristes royaumes, et les Dieux et la multitude des mortels.

Ils avaient causé une grande terreur à Jupiter, ces frères, jeunesse sûre de ses bras horribles, qui entassèrent le Pélion sur l’Olympus ;

Mais Typhœus et le puissant Mimas, et Porphyrion à la stature effroyable, et Rhœtus, et Enceladus qui lançait, audacieux, des troncs déracinés,

Que peuvent-ils en se ruant contre la sonnante Ægide de Pallas ? Là se tenaient debout l’ardent Vulcanus, et la matrone Juno, et, l’épaule à jamais chargée du carquois,

Celui qui lave ses cheveux dénoués dans l’eau vive de Castalia, qui habite les bois de la Lycia, et la forêt natale, Apollo Délien et Pataréen !

La force sans règle se rue par son propre poids,