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livre troisième.


La tumultueuse mer ne tente point celui qui ne désire que le nécessaire, ni la terrible chute de l’Arcturus, ni le lever du Chevreau.

Ses vignes ne sont point frappées par la grêle, sa terre ne le trompe point, ses arbres ne se plaignent point des pluies, ou des chaleurs qui brûlent les champs, ou des rudes hivers.

Les poissons sentent la mer rétrécie par les môles qu’on y jette, et où l’entrepreneur et ses esclaves précipitent des monceaux de ciment, devant un maître

Ennuyé de la terre. Mais la crainte et les menaces le suivent là où il va ; le noir souci monte sur sa trirème à proue d’airain, ou chevauche derrière lui.

Si ni la pierre Phrygienne, ni l’usage de la pourpre plus éclatante que les astres, ni la vigne