Page:Hope - L’Étoile des fées, trad. Mallarmé, 1881.djvu/87

Cette page a été validée par deux contributeurs.

braves gens, » ajouta l’étranger, reprenant son allure joyeuse, « s’il vous plaît de venir à la maison avec moi, j’ai une chambre modeste et une brave et maternelle hôtesse, qui s’occuperait de votre dame et du nourrisson ; et, moi, je puis très-probablement vous mettre sur la voie de gagner quelque chose. » — « Merci de tout cœur, Monsieur, » fit Catherine, répondant pour sa part ; et, en conséquence, ils accompagnèrent leur nouvel ami à son logement, le cœur plus léger à mesure qu’ils allaient, car Espoir, là tout près, marchait à leur côté.

« Arrivés à destination, on les introduisit dans une chambre chaude, où flambait un feu clair, l’hôtesse étant précisément occupée à nettoyer l’âtre. Cette personne leva les yeux à leur entrée, et s’écria : « Je commençais à croire que vous ne veniez pas souper à la maison, Monsieur Bon-Secours ! » — « J’espère que nous ne sommes pas en retard, Madame Plaisant, » répliqua le guide ; « du moins, avons-nous tous bon appétit. Comme vous le voyez, j’ai amené du monde à souper, et je désire que vous laissiez à ces braves gens notre chambre vacante. » Cette requête parut surprendre un peu Madame Plaisant, étant faite en faveur de gens aussi minables ; mais elle ne se hâta pas moins de servir le souper,