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demandaient, et cela à des prix fixes et modérés. Il y avait des inspecteurs du travail pour voir comment le peuple gagnait sa vie ; on fit un tarif des salaires et aussi de la nourriture, ce qui mit fin aux grèves. Il y eut de nombreuses maisons d’aumône pour les pauvres méritants, qui, soit à cause de leur âge, soit par suite d’une maladie, étaient incapables de subvenir à leur propre existence, et de ces endroits on fit d’agréables séjours. Plus de Workhouses ou Refuges de la Misère ; à la place, c’étaient des maisons d’assistance, Aidhouses, où quiconque était dans le besoin pouvait se faire admettre et soigner, sans qu’on lui permît de partir avant une enquête faite sur son cas, pour savoir s’il se trouvait être méritant. Manquant d’ouvrage et inhabile à en trouver, on gardait ce malheureux momentané jusqu’à ce qu’une occupation lui fût procurée ; il travaillait, en attendant, de son métier spécial, au bénéfice de l’établissement. Tout ce qui était nécessaire pour leur venir en aide dans la vie, cette institution le fournissait aux indigents, outils, vêtements, argent même, qu’ils avaient à rendre le jour où ils le pouvaient. Ceux qui se montraient paresseux, vagabonds, on les envoyait en prison, et, dans Terre-Juste, c’était un lieu sombre et terrible où l’on était si mal à l’aise, que rarement des prisonniers y reve-