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fortement, gomma dans aimer avec passion, cl ensuite parue que le mol aimé écrit «ans r, terait le mime que le participe et (i’aiijeclif. " Ceui qui ont voulu prendre la prononciation pour guldo de leur orthographe, auraient au moins dû l’étudier avec soin et prendre celle que le mot donne quand 11 est Isolé ou placé devant un autre qui commence par une voyelle, car ce n’est que par euphonie qu’on ne fait pas sonner la consonne qui le lermine quand celui qui vient après commence par un autre consonne. Du latin sanclus, nous avons fait par apocope sancl, et par suppression du c sant ; en épelanl les lettres de ce mot, on doit dire : s. a. n. t. sant , et non San, parce que ce n’est que par accident, la rencontre d’une consonne, que ce í reste muet, comme quand on áìtsant-jean, qu’on prononce san djan, mais 11 s’arlicule fortement s’tl est devant une Yoyelle, comme dans tant esprit, san tespril ; il en est de mime des verbes en ar, si l’on prononce amar soun Viou, comme s’il n’y avait pas d’r, amasoun L)iou ; celle leltrc se fait très-bien sentir dans amar un home, qui s’articule comme si l’on écrivait ama nm home, car si l’on disait ama un homme, Il y aurait un hiatus insupportable.

Dans la montagne, et dans tous les pays en général où les anciens usages se sont conservés, et où Ton prononce encore toutes les lettres, mime en parlant français , on n’est point embarrassé sur l’emploi des eonsonnes finales.

Lors mime que ce9 consonnes ne se prononceraient pas, leur présence seraient encore d’une indispensable nécessité pour fiser la position de l’accent tonique , former les composés et éviter la création d’un grand nombre d’homonymes.

Chaque mot composé de plus d’une syllabe porte, dans notre langue, comme dans toutes les autres néolatlnos, un accent tonique, qui se fait sentir sur la Jernière, ou l’avant dernière voyelle, et rarement sut l’antépénultième. Quand le mot est terminé par une voyelle muette, c’est sur l’avant dernière qu’il se place, mais quand la voyelle est sonore ou suivie d’une consonne finale, c’est en général la dernière qui en est affectée, comme cela sera suffisamment expliqué dans le traité sur la prononciation , qui fera partie de la grammaire. Dans ami. première personne du singulier de l’ind. prés, du verbe amar, par exemple, l’accent porte sur l’a et l’on doit prononcer ami ; dans ami< au contraire, à cause do la consonne finale, il est placé sur l’t ,