Page:Honnert - Les Portes du Monde, 1930.djvu/2

Cette page n’a pas encore été corrigée

S’ouvriront pour moi les portes du monde
La minute approche.
À vos noirs battants
Si hauts que mon oeil n’en voit pas le faîte,
Polis par les pleurs et par la tempête,
Mes doigts ont frappé depuis bien des ans.

Et par certains soirs aux lueurs perdues,
J’ai vu pullulant dans l’air étranger,
Tout un peuple naître et se prolonger
Au double portail qui barre les rues.

Formes surgissant de l’autre cité
Ne devant à rien des feux de la terre
Pas plus qu’au foyer d’un coeur solitaire
Le scintillement de leur vérité.