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De ton Secours & tardiſve defence,
Iamais n’auras Honeur ne Recompence.
    À tant ſe teut Phénix le Gouverneur.
Lors Achillés reſpondit. De l’honeur
Dont as parlé & des Biens qu’on preſente
Ie n’ay beſoing. Aſſez ie me contente
Que mon Honeur, ma Gloire, ma Louange
Viennent de Dieu, qui mon Injure venge.
Il me ſuffit de la Faveur Divine
Que ie recoy. Parquoy ie determine
Me gouverner ſelon ſa volunté.
Tant que ce Corps pourra eſtre porté
De mes Genoux. Tant que l’Ame & le Corps
Demeureront en leurs premiers Accordz,
Veu ne ſera, que de mes Nefz ie ſorte
Pour ſecourir les Grecs en quelque ſorte.
Et quant à toy (Ô bon Phénix) eſcoute
Mon jugement & dans l’eſprit le boute.
Il m’eſt advis que tu n’as poinct Raiſon
De me prier, par exquiſe Oraiſon
Et triſte Pleur, moy qui ſuis ton Amy,
Voulant complaire à mon grand Ennemy.
Plus beau ſeroit à toy, plus raiſonable
De te monſtrer Amy, & ſecourable
À ceulx que j’ayme, & de ſuyure mon gré.
Veu meſmement noſtre Eſtat & degré,
Qui eſt pareil poſſedans par moitié
Tous noz grans biens, en entiere amitié.
Au demourant ces deux Princes iront
Faire Reſponce aux Grecs, & leur diront
Ma volunté : & toy ne bougeras
D’auecques moy, mais icy logeras,